Les médias juifs en question

Plusieurs types de médias sont disponibles en France pour que les juifs résidents resserrent les liens communautaires. Cela dit, la presse juive locale rencontre de sérieuses difficultés depuis quelque temps déjà.

Les supports médiatiques juifs en France

Actuellement, un éventail de supports médiatiques communautaires est accessible sur le territoire français. C’est un moyen pour les juifs francophones de garder un contact étroit avec la diaspora et Israël, mais aussi la culture et la pratique grâce à des programmes variés : émissions culturelles, politiques, religieuses, cinématographiques, musicales, etc. En ce moment, les journalistes juifs sont de plus en plus présents sur les sites en ligne tels que JSSNews, J-Forum, Akadem, et Jewpop.

Pour ce qui est de la presse écrite, « L’arche » a aussi fait ses preuves en France avec ses articles particulièrement soignés, même si, d’après certaines études récentes, il semble que les juifs pratiquants penchent plutôt vers la revue hebdomadaire « Actualité Juive ». Cette dernière est publiée en France et en Israël, et ses rubriques diversifiées séduisent un large public. En outre, certaines associations diffusent régulièrement des magazines sur abonnement. C’est le cas notamment « Les cahiers Bernard Lazare », « Plurielles » et « Revue des études juives ».

Petit chouchou radiophonique de la communauté, « Radio J », située à Paris, demeure la radio juive la plus célèbre au niveau national. Elle se partage le même canal avec Radio Shalom, Judaïques FM et Radio Communauté Juive. De cette manière, ces radios ont chacune droit à 6 heures d’antenne par jour pour transmettre les bases de la culture juive à travers la France. On notera que la plupart des grandes villes comme Lyon, Strasbourg, Marseille ou Nice, possèdent leur propre station de transmission. Concernant les chaines de télévision, « i24news » rencontre aussi beaucoup de succès ravit auprès des juifs de France avec ses reportages en direct d’Israël depuis son siège installé directement à Jaffa, à Tel-Aviv.

Un déclin difficile à surmonter

Par le passé, on se souvient que des personnages célèbres comme l’écrivain Albert Camus, le philosophe Martin Buber ou l’historien Léon Poliakov ont animé la presse écrite et la radio communautaires avec des débats intellectuels. Vers la fin de l’année 1950, le contexte médiatique de France a changé graduellement avec la disparition de ces figures emblématiques. Par la suite, il en a été ainsi d’un grand nombre d’intellectuels français cela dit. Aujourd’hui, même si les principaux médias juifs restent très présents en France, les thèmes développés dans les articles et les émissions ont bien souvent perdu en profondeur et en professionnalisme. De nombreux facteurs ont favorisé cette situation déplorable : l’inadaptation aux techniques modernes, , le défaut de management, le népotisme, certaines formes de plagiat, l’insuffisance de formation journalistique… et la liste est encore longue. On notera que la baisse générale des ventes de la presse papier entraînant un manque de moyens certains n’a pas aidé la remontée du niveau. Aujourd’hui dans l’ensemble des médias du territoire, cette profession s’exerce de moins en moins sur le terrain et, de plus en plus, dans les salons et les rédactions.

Si le domaine de la presse écrite a souffert à cause des avancées technologiques, certains éditeurs ont su s’adapter en proposant les 2 versions avec succès. Du point de vue des tendances toutefois, les lecteurs ont majoritairement opté pour des informations électroniques tandis que certains autres continuent de ne jurer que par le bon vieux journal papier. De son côté, « Tribune juive » a définitivement tranché, en misant radicalement sur les articles numériques depuis 2011 pour des raisons financières.

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